L’adjointe au maire de Compiègne, Arielle François, cite un moine birman islamophobe. Malgré les excuses, elle considère sa citation comme « bonne ».
La communauté Rohingya appréciera certainement… L’adjointe au maire de Compiègne, dans l’Oise, n’a pas mâché ses mots suite aux différents attentats revendiqués au nom de l’Islam. Arielle François a en effet publié un tweet reprenant une citation d’Ashin Wirathu : « Vous pouvez être plein de gentillesse et d’amour ; vous ne pouvez pas dormir à côté d’un chien enragé. Si nous sommes faibles, notre pays deviendra musulman ». Au-dessus de cette citation, l’élue indique un seul mot : « Sagesse ». L’adjointe de Philippe Marini, le maire LR de Compiègne, a finalement effacé son tweet.
Wirathu accusé de 44 meurtres islamophobes
Suite à la publication de cette citation d’Ashin Wirathu, l’élue assure qu’elle « ne connaissait pas le nom de cet homme ». Pourtant, sur l’image qu’elle a diffusée, il est bien écrit qu’il s’agit d’un « moine bouddhiste, leader du mouvement birman contre l’Islam ». Une simple recherche aurait permis à Arielle François de savoir qu’Ashin Wirathu est surnommé « le nouvel Hitler birman » — même si lui préfère le surnom de « Ben Laden de Birmanie » — et que son mouvement a tué au moins 44 personnes et détruit 1 400 entreprises et foyers appartenant majoritairement à des musulmans, selon l’ONU.
Si, aujourd’hui, Arielle François se dit « désolée », l’élue a indiqué : « La phrase ne m’a pas choquée ». Bien qu’elle ait fini par retirer sa publication, elle considère toujours que « cette citation est bonne ». Son maire, Philippe Marini, la défend : « Ces tweets sont des réactions d’humeur qui n’ont aucun sens. C’est complètement dérisoire », assure-t-il, pour mettre fin à la polémique et éviter de parler de démission. Le CCIF et la LICRA pourraient bien porter plainte. Même Laurence Rossignol a réagi : la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, ancienne sénatrice de l’Oise, affirme qu’Arielle François est « incontestablement une récidiviste de la haine et de la provocation ».