dimanche 7 décembre 2025
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Au Bahreïn, on peut gagner une esclave en participant à un jeu-concours

En 2012, Human Rights Watch dénonçait « les rétentions de salaire, les frais de recrutement et les confiscations de passeports » à l’encontre des travailleurs immigrés, notamment les domestiques. A l’époque, l’ONG estimait que les autorités locales mettaient de la bonne volonté pour mettre un terme à ces pratiques. « Les autorités bahreïnies, comprenant que les travailleurs migrants ont aidé à construire le pays, ont institué des réformes importantes », affirmait alors Joe Stork, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. Mais il y a cinq ans, les dirigeants du Bahreïn avaient encore du mal à faire appliquer leurs mesures. Depuis, les conditions se sont (en apparence) améliorées et, contrairement aux voisins saoudien ou qatarien, le Bahreïn n’apparaît que très rarement dans les rapports des ONG sur l’esclavage moderne. Il faut dire que, depuis 2008, le système de la « kafala » n’a plus cours dans cette petite monarchie même si certaines associations estiment que la situation ne s’y est pas améliorée.

Une agence aux propositions pas très halal

Mais le naturel peut parfois revenir au galop. A l’occasion du mois de ramadan, qui débute dans quelques semaines, Al Hazeem ManPower, une agence de recrutement du Bahreïn, a lancé un concours de fort mauvais goût. Le gros lot ? Une employée de maison éthiopienne. La publicité a fait scandale, notamment auprès des officiels du royaume qui tentent de redorer leur blason depuis plusieurs années. Ceux-ci ont d’ailleurs suspendu la licence de l’agence, le temps que l’Autorité régulatrice du marché du travail au Bahreïn enquête concernant un éventuel trafic d’êtres humains. Le directeur de l’agence s’en défend et assure avoir simplement « utilisé la mauvaise formulation » pour sa publicité. N’empêche que son agence, avant ce scandale, proposait déjà sur son site des fiches de candidature d’Éthiopiennes, de Ghanéennes et de Kenyanes et proposait même une assurance permettant aux employeurs de rendre leur femme de ménage en cas de maladie.

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