Au terme d’une campagne de pression, BDS a obtenu du gouvernement de Marcelo Rebelo de Sousa le retrait du Portugal d’un projet de financement de la police israélienne.
Le projet Law Train est-il en train de dérailler ? Les pays de l’Union européenne financent, avec le ministère israélien de la Sécurité publique et la police nationale israélienne notamment, ce projet d’uniformisation des méthodes d’interrogatoire de la police, indique BDS Portugal, qui ajoute dans un communiqué que « le gouvernement du Portugal s’est retiré (de ce) projet controversé de coopération. » Fin 2015, la vidéo d’un interrogatoire musclé d’un jeune Palestinien de 13 ans accusé de tentative de meurtre avait provoqué une vive émotion dans le monde. Sur cet enregistrement, on voyait des policiers crier sur Ahmed Manasra, en sanglots, qui avait alors dû plaider coupable. Dans le cadre du projet Horizon 2020, Israël a promis de revoir ses méthode d’interrogatoire.
Continuer à dénoncer l’agression militaire contre Gaza
Mais ce sera donc sans le Portugal qui, sous la pression du mouvement BDS, a préféré se retirer du projet Law Train. « Le gouvernement portugais a subi une forte pression des groupes de la société civile qui militent pour la fin de la coopération avec Israël », indique, dans son communiqué, le mouvement de boycott. Ce dernier rappelle « l’usage systématique de la torture par la police israélienne et le rôle du ministère israélien de la Sécurité publique dans la détention illégale de milliers de prisonniers politiques palestiniens. » Pour certains âgés de 12, 13 et 14 ans. Selon Jamal Juma, l’un des membres de BDS au Portugal, « cette décision prise par le Portugal donne de l’espoir à notre peuple et envoie un message fort à Israël qu’il n’y aura pas de business aussi longtemps qu’il poursuivra son agression militaire contre Gaza et sa répression en Cisjordanie. »
Dénoncer la « violence excessive contre les manifestants palestiniens »
Car selon lui, « ce projet de l’Union européenne donne une reconnaissance tacite au contrôle et à la répression du peuple palestinien par Israël, et détourne les yeux des abus notoires d’Israël à l’encontre des Palestiniens, la torture étant considérée comme une ’technique d’interrogatoire’ de routine. » Au-delà de la volonté d’Israël de combler ses « lacunes dans la culture, la législation, le style des interrogatoires », il s’agit pour BDS Portugal de dénoncer les « détentions illégales par les autorités israélienne » et la « violence excessive contre les manifestants palestiniens. » Mais malgré la décision du Portugal, d’autres pays comme la Belgique ou l’Espagne participent toujours au financement de ce projet. « Les groupes soutenant le mouvement BDS en Espagne et en Belgique se sont engagés à intensifier leur campagne pour mettre fin au projet », indique le communiqué.