Le livre d’Eric Zemmour est un best-seller. Si bien que son éditeur, Albin Michel, a décidé de se féliciter publiquement de ce succès en surfant sur l’islamophobie de l’auteur.
« L’ennemi public n°1… est n°1 des ventes. » Voilà comment Albin Michel, l’éditeur du livre d’Eric Zemmour, « Un quinquennat pour rien », a décidé de communiquer sur le succès de cet ouvrage. Avec, en prime, les « meilleures » critiques sorties dans la presse : « Délire islamophobe » selon L’Obs, « Il faut déradicaliser Zemmour » pour Libé ou encore « Souverainiste réactionnaire » pour Le Monde.
La mégalomanie … pic.twitter.com/rVY6H3nfCL
— guy birenbaum (@guybirenbaum) September 30, 2016
Le « délire islamophobe », un « argument publicitaire » ?
Au-delà du mensonge — « Les lois naturelles de l’enfant », de Céline Alvarez, est en effet en tête des ventes devant le livre de Zemmour —, la question de l’axe de communication choisi par Albin Michel pose question. Le « délire islamophobe est donc un argument publicitaire », déplore ainsi l’écologiste Cécile Duflot. Si la politique a eu le « vertige » en découvrant cette publicité, les lecteurs des différents quotidiens ont également été en majorité choqués par l’encart de mauvais goût. Libération ironise sur le « buzz » recherché par Albin Michel, en proposant à l’éditeur de publier « Mein Kampf », qui est, rappelle le quotidien, « dans le domaine public depuis le 1er janvier dernier. » « La presse bobo-bien-pensante ayant sans doute déjà publié quelques réserves au sujet de cet ouvrage, il y a peut-être un coup à jouer de ce côté là », plaisante Libé. Après avoir réhabilité Vichy il y a quelques temps, ce serait un bon coup de l’auteur controversé.