En février dernier, la police israélienne avait déjà recommandé la mise en examen de Benyamin Netanyahu. Il était soupçonné d’avoir reçu de façon illégale des cadeaux de la part d’un milliardaire australien et d’un producteur américain contre des faveurs. Depuis 2017, le chef du gouvernement israélien est mêlé à plusieurs affaires de corruption. Une manifestation a même eu lieu pour demander sa démission.
Le 2 décembre, la police a révélé une troisième affaire dans laquelle le premier ministre est à nouveau cité. Celui-ci est soupçonné d’avoir tenté de s’assurer une couverture favorable de la part du site d’information Walla, en contrepartie de faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des centaines de millions de dollars à Bezeq, principal groupe de télécommunications israélien, propriétaire de Walla.
Entre 2012 et 2017, Benjamin Netanyahou et son entourage sont « intervenus sur le contenu publié par le site d’information Walla et ont cherché à influencer la nomination de personnes » afin de « publier des articles et des photos flatteuses, supprimant le contenu critiquant le Premier ministre et sa famille », a précisé la police dans un communiqué.
C’est désormais au procureur général que revient la décision d’inculper ou non Benyamin Netanyahu pour « pots-de-vin », « fraude » et « abus de confiance », ainsi que sa femme. Son épouse Sara est en effet accusée d’« obstruction » à la justice.
Dans un communiqué, le chef du gouvernement israélien a rejeté les conclusions de la police. Il estime qu’elles ne sont pas « légales ». « Je suis sûr que dans ce cas, les autorités compétentes, après avoir examiné la question, parviendront à la même conclusion : qu’il n’y avait rien parce qu’il n’y a rien », a-t-il assuré.