La rencontre entre le bio et le halal a eu lieu dans les années 2000 aux Etats-Unis. Le concept innovant mais en même temps tellement évident a rapidement pris de l’ampleur. Le bio halal s’est exporté au Royaume-Uni pour atteindre ensuite l’Europe occidentale. En France, à l’heure actuelle, le marché du bio est estimé à 8 milliards d’euros. Le halal est crédité pour sa part d’un marché de 5 milliards d’euros. Le bio halal est de ce fait une niche qui aiguise les appétits.
Le bio halal : un état d’esprit
Le bio halal ramène au halal la notion dont il ne devrait jamais être séparé, celle du Tayyib, le bon, le sain le propre à la consommation. Le halal n’est pas que sacrifice, c’est aussi la qualité de la chose, ses vertus, car à quoi bon parler de sacrifice halal si l’animal est élevé dans des conditions ignobles, mal nourri et soigné ? En effet, notre Prophète (saws) nous a conseillé de traiter les animaux avec clémence et de les tuer avec égard. Ces dernières années, nous sommes convaincus que la prise de conscience de la nature Tayyiba de nos aliments va aller en augmentant car manger halal c’est aussi et surtout manger sainement.
Si la viande bio n’est pas forcément halal, une viande halal, par essence et afin d’être fidèle au message et aux préceptes de l’Islam, devrait toujours être bio.
— Badubai (@badubaii) 4 Avril 2015
Freins et motivations…
Le secteur du bio halal comme niche marketing aiguise les appétits. Les musulmans européens insérés qu’ils sont dans le tissu économiques de leurs pays, ont vu leur pouvoir d’achat aller en augmentant. Nous pouvons désormais consommer plus mais surtout mieux, et même si le coût de la viande bio halal reste un frein majeur ça sera la tendance des années à venir. La gamme du bio halal, au vu des conditions d’élevage meilleures, se vend nécessairement plus chère que la viande halal classique. Et nos bouchers n’y croient pas beaucoup, se disant que les clients ne voudront pas payer plus cher que leur habitude. Pour l’heure, les professionnels du secteur hésitent en constatant que les clients ne sont pas prêts à manger mieux . Les musulmans sont statistiquement les plus gros consommateurs de viande par tête, en quantité, mais pas en qualité. Les conditions économiques, étant de plus en plus favorables, nous sommes convaincus que le petit marché du bio halal va aller en se renforçant.
Source (ici)