Dans une interview au Figaro, Nicolas Sarkozy a été interrogé sur les affaires Bygmalion et Patrick Buisson. L’ancien président répond en parlant des « problèmes » liés à l’Islam et à l’immigration.
« Comment avez-vous vécu la semaine dernière, marquée notamment par la sortie du livre de Patrick Buisson, les déclarations de Jean-François Copé sur l’affaire Bygmalion, etc. ? » Une question qui fâche pour Nicolas Sarkozy, posée par Le Figaro. Certainement embarrassé par les révélations faites par son ancien conseiller et par « Envoyé Spécial », l’ex-président de la République a sorti la carte « Islam » pour s’en sortir. Une pirouette bien exécutée, comme le souligne Le Lab d’Europe 1. Interrogé sur ses affaires, Nicolas Sarkozy a logiquement répondu qu’il existait, en France, « un problème d’autorité de l’Etat, de respect des règles de la République » et bien évidemment « un problème avec l’Islam » ainsi qu’« un problème d’immigration. »
La République a des difficultés avec une religion : l’Islam
En effectuant cette arabesque, l’ancien président confirme le décalage entre la préoccupation des Français et les discours des politiques. Certes, dans son interview au Figaro, Nicolas Sarkozy dénonce ses concurrents et des médias « davantage intéressés par donner de la publicité aux propos d’un personnage aux méthodes immorales, condamnées à deux reprises par la justice. » Mais, ajoute-t-il, il ne veut pas que la primaire de la droite tourne « au pugilat. » Du coup, s’il ne veut pas « suivre ce détestable exemple », Nicolas Sarkozy répondra Islam, sécurité et immigration lorsqu’on lui parlera de ses casseroles. Il faut dire que l’ex-chef d’Etat fait une fixette sur la religion musulmane : « Disons-le tout net sans aucun esprit de polémique, ce n’est pas avec les religions que la République a aujourd’hui des difficultés, mais avec l’une d’entre elles qui n’a pas fait le travail nécessaire autant qu’inévitable d’intégration », écrivait Nicolas Sarkozy dans son livre « Tout pour la France ». Le candidat à la présidence, qui estime qu’on « ne se sent plus chez nous », veut « préserver la civilisation européenne. » Et cela passe forcément par une attaque en règle de la religion musulmane.