C’est l’un des cinq piliers de l’Islam : la prière musulmane se pratique cinq fois par jour. La « Tabaâ » est la marque laissée par le contact du front avec le sol. Rien de bien extraordinaire, jusqu’à ce jour d’attentat à Strasbourg. Pour plusieurs observateurs, plus ou moins inspirés, ce « cal » sur le front serait en réalité un marqueur de l’islamisme radical.
Car la photo de l’assaillant du marché de Noël de Strasbourg circule en ce moment sur les réseaux sociaux. L’homme a la « Tabaâ » sur le front. Et, pour le député franco-israélien Meyer Habib, par exemple, ce « cal sur le front » montre « la motivation terroriste » de cet homme. « Que vous faut-il de plus ? », demande Meyer Habib à Laurent Nuñez, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, plus prudent quant à la motivation du tireur.
« La motivation terroriste n’est pas encore établie » @NunezLaurent ! Il tue des civils au hasard #MarcheDeNoel, cal sur le front, fiché S pour radicalisation! #attentat #Strasbourg Que vous faut-il de plus ? #retentionadministrative d’urgence! pic.twitter.com/QqD5Ly2RWI
— Meyer Habib (@Meyer_Habib) 12 décembre 2018
Et la bêtise semble contagieuse. Sur CNEWS, c’est Barbara Lefebvre, qui a passé plusieurs années à la LICRA et soutien indéfectible de François Fillon, qui a utilisé le même raisonnement que le député Meyer Habib. Selon elle, la marque de la prière sur front « est le signe des islamistes qui passent leur temps à se frapper la tête sur le sol. »
Nous avons notre gagnante du jour en la personne de Barbara Lefèbvre.
La marque de la prière sur front « est le signe des islamistes qui passent leur temps à se frapper la tête sur le sol ».
Merci @CNEWS pour ce moment de paix et d’amour 🤲🏽 pic.twitter.com/KnqrBTdMwI— Feïza Ben Mohamed (@FeizaBM) 13 décembre 2018
