Dimanche, des milliers de manifestants se sont regroupés dans la capitale indienne pour réclamer la construction d’un grand temple dédié à Ram (un des dieux les plus vénérés de l’hindouisme), sur le site de la mosquée en ruines Babri Masjid.
Celle-ci, érigée au XVIe siècle, était le lieu de culte royal des empereurs musulmans au pouvoir en Inde avant l’invasion britannique.
En 1992, une foule hindoue avait déjà démoli en grande partie le lieu de culte, déclenchant des émeutes à travers l’Inde qui laissèrent des milliers de morts.
Désormais, les manifestants, réunis sous la bannière du Vishwa Hindu Parishad (VHP ou Conseil hindou mondial) et d’autres groupes liés au Parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP), ont demandé à ce que les restes de la mosquée disparaissent complètement du site.
Les disputes autour du site d’Ayodhya durent depuis des décennies entre les groupes hindous et musulmans. La Cour suprême a même été saisie pour résoudre ce conflit. Mais la plus haute cour a demandé plus de temps pour rendre son verdict.
Les extrémistes hindous veulent que le Premier ministre nationaliste Narendra Modi (BJP) qui souhaite être réélu en 2019, pousse le Parlement à garantir la construction d’un temple par un décret, en contournant la Cour suprême.
« Nous ne nous intéressons pas aux tribunaux. Un grand temple sera construit en 2019 », a déclaré Sushil Chawdhary, dirigeant du VHP, à l’AFP.
Les leaders du VHP font pression depuis plusieurs semaines sur le gouvernement. Ils avaient déjà organisé une manifestation à Ayodhya le mois dernier.