Dans un texte intitulé « J’arrête » et publié aujourd’hui sur Médiapart, Caroline de Haas a annoncé sa ‘déconnexion’ des réseaux sociaux.
Je suis fatiguée de ces violences. Je suis fatiguée de savoir que mes ami.e.s, ma famille et mes collègues voient des messages haineux à mon encontre. Je suis fatiguée de ces espaces sur lesquels des agresseurs, par milliers, me harcèlement et m’insultent en toute impunité. J’arrête. Je quitte les réseaux sociaux pour un temps indéterminé », écrit-elle.
Récemment, la cofondatrice du mouvement Osez le féminisme a en effet été associée à un article dans l’Obs, intitulé « Un homme sur deux ou trois est un agresseur ». Une interview datant du 14 février, qui lui a valu « une vague de haine et de harcèlement sur les réseaux sociaux ».
Elle avait pourtant tenu dès le 15 février à préciser sur Facebook que ses propos n’avaient pas été correctement rendus, regrettant également le choix du titre : « Si une femme sur deux est victime, combien d’agresseurs nous entourent ? Est-ce un homme sur deux ? Un homme sur trois ? Je n’en sais rien. Je sais juste que c’est beaucoup. »
Puis, suite à l’article de Libération enquêtant sur les abus sexuels contre des militantes syndicales de l’UNEF, la militante a été accusée de complicité passive, alors qu’elle était à l’époque des faits la secrétaire générale de l’organisation (entre 2007 et 2015).
Un reproche venant directement du chroniqueur Eric Naulleau sur Twitter et ce à quoi elle répond : « Parce qu’à l’époque je n’avais pas vu ces violences, c’est que j’étais complice. (…) Non, il a décidé de se payer une militante féministe », accuse-t-elle.
Caroline de Haas se retire donc de la toile, bien qu’habituée à de nombreuses réactions hostiles à son égard sur les réseaux sociaux, de part son engagement. Mais cette fois-ci, elle semble estimer que ces deux dernières polémiques sont celles de trop.
Pour autant, la militante est bien décidée à poursuivre ses actions en faveur des droits des femmes. « La bonne nouvelle ? On peut changer le monde sans être sur les réseaux sociaux. Je me dis même qu’on le change sans doute mieux sans eux », conclut-elle.