Elle s’appelle la Ligue Internationale contre le racisme et l’antisémitisme, et pourtant c’est bien de racisme qu’est accusée la LICRA.
Vendredi, 23 février, l’association a publié sur son fil Twitter une caricature du dessinateur Ranson.
On y voit une femme voilée indiquant à un terroriste vouloir retourner en France car elle « est sélectionnée pour le prochain casting du Loft ». « T’as pensé à effacer tous tes tweets en faveur de Daesh ? », lui répond un terroriste.
Un dessin qui fait directement référence à l’affaire Mennel, ex-candidate à The Voice, dont la participation à l’émission à été remise en cause pour ses publications sur les réseaux sociaux.
Mais avec ce post, la LICRA fait non seulement un amalgame entre islam et terrorisme, mais aussi stigmatise la chanteuse, associant une musulmane voilée à une terroriste.
« Votre mission est de combattre les préjugés racistes. Tous. Pensez-vous vraiment que c’est ce que vous faites avec ce genre de dessin ? Reprenez vous », a réagi le député LREM, Aurélien Taché.
Ce dessin est en effet loin de la mission de lutte contre le racisme, portée par l’association. Des internautes ont d’ailleurs relevé plusieurs autres « dessins de la semaine » plutôt controversés postés par la LICRA.
Le 24 février, Mario Stasi, le président de la Licra, a finalement annoncé le retrait du dessin, qui «prêtait à une double lecture».
Ce n’est pas la première fois que la LICRA se retrouve au coeur de polémiques. Récemment l’association a fait pression pour annuler une séance de cinéma en non-mixité, mais s’est également opposée à la tenue d’un colloque sur l’islamophobie et à l’organisation d’un festival afro-féministe.