Hier, des responsables religieux ont annoncé la fermeture au public de l’Eglise du Saint-Sépulcre, considérée selon la tradition comme le site du tombeau du Christ.
L’église a fermé aux environ de midi, pour une durée qui n’a pas encore été établie.
Une fermeture qui fait suite aux mesures avancées par les autorités israéliennes. Dans un communiqué conjoint, les responsables religieux à l’origine de cette initiative invoquent une décision « sans précédent », en réponse à « la campagne systématique contre les Eglises et les communautés chrétiennes de Terre sainte » menée par Israël.
Ils dénoncent la récente décision de la Ville de Jérusalem d’appliquer la taxe municipale d’habitation sur les biens commerciaux des Eglises, qui ne seraient pas des lieux de culte ou d’enseignement religieux.
Selon le Monde, les chefs religieux « récusent surtout la méthode employée par la municipalité qui entrepris de geler les comptes bancaires de plusieurs Eglises et parfois d’y saisir de l’argent ».
Pour les Églises, ces dispositions israéliennes visent à amoindrir la présence chrétienne à Jérusalem.
Un autre motif de protestation des chrétiens concerne le projet de loi qui donnerait à l’Etat un pouvoir d’expropriation sur tout domaine foncier de Jérusalem vendu par les Églises à des sociétés immobilières privées au cours des dernières années.
Les Églises, importants propriétaires fonciers de la ville, estiment que cette disposition va compliquer les ventes de terrains à des acheteurs privés, ventes servant à couvrir leurs frais de fonctionnement.
« Ce projet de loi odieux doit être abordé par un comité ministériel. S’il est approuvé, il rendrait possible l’expropriation des terres des Eglises », affirment dans le communiqué Théophile III, le patriarche de Jérusalem, Francesco Patton, le Custode de la Terre Sainte, et Nourhan Manougian, le patriarche arménien de Jérusalem.
« Cela nous rappelle toutes les lois de même nature qui ont été appliquées aux Juifs durant les heures sombres de l’Europe », s’indignent les chefs religieux.