Caroline de Haas était invitée sur France Info hier. Elle est revenue sur le harcèlement et les violences sexuelles qui touchent les femmes, largement dénoncées depuis quelques mois avec le lancement de #MeToo et #BalanceTonPorc.
La militante féministe s’est montrée particulièrement véhémente et critique envers l’Etat français. Elle estime « qu’il y a plus de 200 viols par jour en France », et elle considère que l’on est face « à un crime de masse dans notre société puisque seuls 2% des violeurs seront condamnés ».
Quand est-ce que l’on va dire que l’Etat est complice de cette situation ? », a t’elle lancé.
L’ancienne conseillère du ministre des droits des femmes vise plus particulièrement la justice qui « ne fait pas correctement son travail », mais aussi les hôpitaux qui « n’accueillent pas correctement les femmes victimes », ainsi que la police et leur mauvaise prise en charge des femmes victimes dans de nombreux commissariats.
Caroline de Haas a également jugé nécessaire de « former les professionnels et les élèves à un brevet contre les violences sexuelles ».
«Je considère que la France, l’Etat français, est complice de fait de ces crimes de masse que sont les viols. Complice parce que l’on sait exactement comment il faudrait faire pour les arrêter et on ne le fait pas. on ne met pas les moyens sur la table», a t-elle estimé.
Caroline de Haas assure avoir des informations concernant l’affaire Nicolas Hulot
La fondatrice d’Osez le féminisme est également revenue sur les accusations de harcèlement sexuel qui visent Nicolas Hulot. Une plainte pour viol a été déposée contre lui en 2008, classée sans suite. Mais pour Caroline de Haas ces accusations ne seraient pas des rumeurs.
« Il y a des informations qui me sont remontées sur le fait que Nicolas Hulot avait un comportement avec les femmes qui n’était pas un comportement de respect », a t-elle déclaré. Elle a évoqué « deux ou trois cas » dans lesquels le ministre de la Transition énergétique serait impliqué.
« Ça fait un an et demi que j’ai ces informations qui me remontent », a t-elle insisté, tout en assurant son soutien au magazine l’Ebdo, visé par une plainte depuis la publication d’une enquête sur Nicolas Hulot.