Depuis le 7 octobre, un groupe de personnalités franco-israéliennes s’est engagé activement sur les réseaux sociaux pour soutenir les positions des autorités israéliennes, suscitant des interrogations sur leur rôle en tant qu’« influenceurs » au service de la communication de l’État hébreu.
Une dizaine de ces « influenceurs » ont même récemment été reçus par le ministre israélien des Affaires étrangères, soulignant l’importance accordée à la bataille médiatique qui oppose Tel-Aviv et la résistance palestinienne. Parmi eux, Julien Bahloul, ex-journaliste et ancien porte-parole de l’armée israélienne, qui cible notamment des personnalités politiques françaises pour leurs prises de position sur le conflit.
Julien Bahloul revendique son rôle de « voix francophone d’Israël », mettant en avant son engagement patriotique et sa volonté de sensibiliser les Français aux enjeux du conflit. Son discours s’inscrit dans la lignée de la communication officielle israélienne, visant à dénoncer les actions du Hamas et à défendre la position du pays. Bahloul distribue notamment, depuis plusieurs mois, les bons et les mauvais points, accusant évidemment toute voix dissonante d’antisémitisme.
L’intervention d’influenceurs comme Ingrid Cohen, invitée à témoigner sur place dans les kibboutz attaqués par le Hamas, illustre la stratégie d’utilisation des réseaux sociaux par les autorités israéliennes.
Lior Hayat, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, souligne que ces collaborations ne sont pas rémunérées ni contrôlées, mais contribuent à diffuser le récit israélien à travers les expériences personnelles partagées.
Selon le ministère israélien des Affaires étrangères, près d’un millier d’influenceurs de diverses nationalités ont été contactés pour participer à cette forme de communication. Avec un objectif : tenter d’influencer l’opinion publique à travers des témoignages directs et une narration alignée sur les objectifs de communication officiels.
