Dans une récente déclaration au quotidien Les Dernières Nouvelles d’Alsace, le maire de la ville de Strasbourg, Roland Ries (PS) s’est dit « plutôt hostile, sinon réticent » à l’inhumation de Chérif Chekatt à Strasbourg, « car il y a un risque de créer un lieu d’hommage à ce criminel ».
« Un type qui a assassiné cinq personnes, je pense que c’est pour moi un problème de lui accorder l’inhumation à Strasbourg », a ajouté le maire.
Mais le 19 décembre, le CFCM a invité « les autorités à respecter la loi du pays, à ne pas faire de cet assassin une victime ».
Abdallah Zekri, délégué général du CFCM souhaite « qu’on l’enterre le plus rapidement possible pour que l’on ne parle plus de lui » et « pour faire taire la polémique, alors que des familles souffrent et ont perdu des êtres chers à cause de ce criminel », a t-il déclaré à l’AFP à propos de Chérif Chekatt.
Il invoque également l’article L2223-3 du Code général des collectivités territoriales « qui dit notamment que toute personne résidente dans une commune doit être enterrée dans la commune », a t-il précisé.
Aucune demande de la famille de Chérif Chekatt concernant sa dépouille ne serait encore parvenue à la municipalité, selon la mairie.
L’inhumation des terroristes en France, reste de manière générale, une question épineuse à chaque attentat.
Pour le cas de Mohamed Merah en 2012, ni la ville de Toulouse, ni l’Algérie ne voulait se charger de son enterrement. La dépouille du terroriste avait finalement été ensevelie sans sépulture ni nom, dans un cimetière toulousain en dehors des horaires d’ouverture.
En 2016, le conseil d’Etat a décidé d’autoriser les maires à refuser une inhumation dans un cimetière communal, pour prévenir des troubles à l’ordre public, et ce « quelles que puissent être les circonstances ».