Selon un article du site d’investigation The Intercept paru le 17 décembre , une enseignante de Pflugerville au Texas, en contrat depuis 2009, a récemment perdu son travail.
En cause ? Son refus de signer la clause de son nouveau contrat pour l’année scolaire 2018-2019, exigeant que celle-ci « ne boycotte pas Israël pendant la période de son contrat ».
Cette partie du contrat précise également que l’employée doit s’abstenir de toute action « destinée à pénaliser, infliger un préjudice économique à, ou limiter les relations commerciales avec Israël, ou avec une personne physique ou morale qui fait des affaires en Israël, ou dans un territoire contrôlé par Israël ».
Bahia Amawi, d’origine palestinienne, ne pouvait accepter une telle demande, « en toute conscience ».
«Si je le faisais, je ne trahirais pas seulement les Palestiniens souffrant sous une occupation que je juge injuste… mais je trahirais aussi mes compatriotes américains en permettant des violations de nos droits constitutionnels concernant la liberté d’expression et de manifester pacifiquement», a-t-elle déclaré à The Intercept, dans une vidéo.
Le district scolaire de Pflugerville a par conséquent, décidé de la licencier. Bahia Amawi a réagi, dénonçant le fait qu’une loi américaine « protège l’économie d’un autre pays » sans tenir compte des droits des citoyens américains.
Le Texas fait partie des 26 États américains à avoir adopté une législation anti-BDS, comme le rappelle The Intercept. Une mesure déjà critiquée en 2017 par des habitants d’une ville du nord du Texas. En effet, ceux-ci auraient dû certifier qu’ils ne soutenaient pas le boycott d’Israël pour pouvoir bénéficier de l’aide fédérale après l’ouragan Harvey.
Devant cette injustice, Bahia Amawi a décidé d’intenter un procès devant un tribunal fédéral du Texas. Elle souhaite faire annuler la loi de son Etat et faire valoir la liberté d’expression garantie par le premier amendement de la Constitution américaine.