Le maire de Nice s’oppose à l’ouverture de la grande mosquée de Nice. Christian Estrosi dénonce un financement saoudien…
Christian Estrosi l’a toujours clamé haut et fort : « Tant que je serai maire de Nice, cet équipement n’ouvrira pas. » C’était en octobre 2012 et le maire niçois parlait du centre En-Nour, qui comprend une mosquée, une bibliothèque et un restaurant. La construction de ce dernier vient de s’achever, mais Christian Estrosi ne veut toujours pas entendre parler de la mosquée. La raison ? Les murs de l’établissement appartienne « au ministre des affaires religieuses d’Arabie saoudite, qui prône la charia. »
Le maire de Nice préfère une crèche qu’une mosquée
C’est donc l’Arabie saoudite qui pose problème au maire de Nice, qui n’a pas toujours été réfractaire au royaume wahhabite : les exportations françaises vers l’Arabie saoudite avaient augmenté de 55 % en 2010, alors que Christian Estrosi était… ministre chargé de l’Industrie. Mais le maire a changé son fusil d’épaule et a décidé de convoquer, ce lundi, un conseil municipal extraordinaire qui a décidé de poursuivre devant un tribunal la décision préfectorale d’ouvrir l’établissement En-Nour.
Christian Estrosi a demandé la saisie de Tracfin, le service gouvernemental de lutte contre le blanchiment d’argent. Si la préfecture a demandé que la mosquée « ne dépende en aucune façon d’une influence étrangère », Christian Estrosi demande que la mosquée soit délocalisée et que les locaux servent à la mise en place d’une crèche. Les 250 fidèles attendus pour l’ouverture de la mosquée devront donc peut-être encore attendre…