« C’est un contrat historique », a déclaré hier Benjamin Netanyahu suite à l’accord passé avec Le Caire, qui prévoit la livraison de gaz en Egypte sur dix ans.
L’accord a été conclu avec la compagnie privée égyptienne Dolphinus par un consortium comprenant l’exploitant gazier Delek Drilling et son partenaire américain Noble Energy, pour la fourniture de 64 milliards de mètres cubes extraits des champs offshore Leviathan et Tamar en Méditerranée, selon un communiqué du groupe énergétique israélien Delek.
Le groupe a également révélé le montant du contrat, de 15 milliards de dollars (environ 12 milliards d’euros). « Cela va rapporter des milliards dans les coffres de l’Etat », s’est d’ailleurs félicité le Premier ministre israélien dans un communiqué.
« Cet accord va permettre de renforcer la position d’Israël comme acteur central dans la région sur le marché de l’énergie », a renchéri Youval Steinitz, le ministre de l’Energie.
En septembre 2016, la Jordanie avait déjà signé un contrat de 10 milliards de dollars (8,5 milliards d’euros) pour l’exportation de gaz israélien.
L’Egypte devrait donc ainsi devenir le deuxième pays arabe a recevoir du gaz de l’état hébreu. Cependant, le pays reste pour le moment plus discret et prudent sur ce contrat.
L’Egypte impose trois conditions avant la signature officielle du contrat
« Le gouvernement égyptien n’a reçu aucune demande officielle pour importer du gaz d’Israël », a déclaré le ministre Egyptien du pétrole Tarek Al-Molla, suite à l’annonce israélienne sur la chaîne de télévision DMC.
Pour le moment, a tenu à préciser le ministre égyptien, « le gouvernement a approuvé de manière préliminaire l’importation de gaz depuis Israël une fois que trois conditions seront remplies ».
Ces conditions, a-t-il précisé, sont l’approbation définitive de cette importation par le gouvernement, l’assurance qu’elle sera bénéfique à l’économie de l’Etat égyptien et la conclusion d’arbitrages en cours de discussion.
Toutefois, cette annonce est un nouveau signe du rapprochement entre Israël et l’Egypte. Début février, le New York Times révélait également l’accord passé entre les deux pays pour lutter contre les terroristes dans le Sinaï.