Depuis le 23 août 2017, l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri est emprisonné dans le cadre d’une détention administrative par les autorités israéliennes. Son ordre de détention s’étend jusqu’au 28 février prochain, officiellement.
Mais pour le moment, sa famille n’a aucune garantie que Salah Hamouri ne soit libéré.
Les autorités israéliennes peuvent décider de renouveler encore de plusieurs mois sa détention, sans aucune justification.
« Aujourd’hui, ses avocats sont inquiets, ils redoutent que l’acharnement ne se prolonge », écrit Elsa Lefort, sa femme dans une tribune pour l’Humanité.
« Il est inimaginable qu’il soit de nouveau maintenu sans raison en prison. C’est déjà un calvaire aujourd’hui. Ce serait un enfer », ajoute t-elle.
« Notre mobilisation doit s’accentuer pendant ces deux dernières semaines »
A une semaine donc, de la date de sa possible libération, sa femme interpelle à nouveau les autorités françaises.
« Si notre mobilisation a permis de faire bouger incontestablement les choses, force est de constater que l’action des autorités n’a pas été de nature à permettre sa libération. Ce qui interroge clairement sur le niveau des moyens engagés. Ce serait admettre, sinon, que la France est faible et démunie au point de ne pas être entendue », souligne Elsa Lefort.
Vendredi 16 février, une grande soirée de mobilisation pour la liberté de Salah Hamouri était organisée à Ivry-sur-Seine (94), réunissant des avocats, des journalistes, des intellectuels, des militants des droits de l’Homme, et responsables associatifs.
Plusieurs personnalités politiques ont également répondu présent, dont Benoît Hamon, Clémentine Autain et Fabien Gay.
« Notre mobilisation doit s’accentuer pendant ces deux dernières semaines. Si sa détention était renouvelée ce serait dramatique pour Salah et ses proches, mais ce serait également un véritable affront fait à la France », a rappelé à cette occasion Elsa Lefort, également porte-parole du comité de soutien à Salah Hamouri.