A Magnanville, dans les Yvelines, un couple, dont l’époux était policier, a été tué par un homme qui s’est revendiqué de Daesh.
Hier soir, un forcené a assassiné un policier de neuf coups de couteau, avant de se retrancher dans leur maison de Magnanville, dans les Yvelines, où il a également tué son épouse. Finalement abattu dans la nuit par les hommes du Raid, l’assaillant avait déjà été condamné pour sa participation à une filière djihadiste. Il avait, en 2013, écopé de trois ans de prison, dont six mois avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans, pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes. » A l’époque « il n’y avait pas grand-chose à lui reprocher au strict plan des poursuites pénales », se souvient l’ancien juge antiterroriste Marc Trévidic.
Les musulmans de France « doublement touchés »
Suite à cette tragédie, plusieurs dirigeants politiques ont rendu hommage aux victimes. Comme François Hollande qui a rappelé que « les forces de sécurité ont tout (son) soutien. » Du côté du Conseil français du culte musulman, le président Anouar Kbibech a dénoncé « un acte abominable » et « effroyable. » Le responsable du CFCM a rappelé que « c’est un acte de terrorisme en tant que tel, cela ne peut être lié aux pratiques religieuses des musulmans de France ni à la pratique du mois sacré du ramadan. » Il a ensuite appelé « l’ensemble des musulmans de France à prier pour les victimes et à réaffirmer leur rejet de toute forme de violence et de terrorisme », rappelant que « les musulmans de France sont doublement touchés à chaque acte terroriste. Touchés en tant que citoyens français et touchés en tant que musulmans parce que ces actes sont prétendûment commis au nom de la religion. »