Rien ne va décidément plus du côté de l’Etat islamique en Irak. Sur le point d’être délogés par les forces armées irakiennes, soutenues par une coalition internationale, de leur fief de Mossoul, le temps des règlements de compte internes – une preuve de plus de la déliquescence de cette organisation terroriste – est arrivé. Et c’est un certain Abou Qutaïba qui vient d’en faire les frais… si l’on peut dire, s’agissant d’un meurtre par immolation. Après avoir été séquestré par ses pairs pour un délit d’ « encouragement à la sédition », les djihadistes de Daesh ont allumé un feu de camp et y ont simplement jeté l’un de leurs chefs. Al Qutaïba avait eu la malheureuse idée, lors du sermon hebdomadaire prononcé lors de la prière de ce vendredi, de déclarer que le leader de l’Etat islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, était mort.
Al-Baghdadi régulièrement donné pour mort
Selon le site d’informations IraqiNews, Abou Qutaïba a été immédiatement arrêté par Daesh puis assassiné dans la ville de Tall Afar, peuplée de quelque 170 000 habitants à 70 kilomètres à l’ouest de Mossoul, non loin de la frontière syrienne, devenue leur nouveau quartier général après la perte de leur fief depuis trois ans. Le meurtre de ce leader de Daesh n’est pourtant pas la première sanction infligée à quiconque confirme ou propage des rumeurs sur la mort d’al-Baghdadi. Même si les terroristes djihadistes n’ont jamais procédé à une mise à mort sur cette base, les accusés étant généralement condamnés à cinquante coups de fouet. Mais il n’y a pas de fumée sans feu… Régulièrement donné pour mort y compris par les forces internationales, Abou Bakr al-Baghdadi est apparu pour la dernière dans un enregistrement vidéo en… juin 2014, lors de la prise de la symbolique mosquée al-Nouri, à Mossoul, depuis laquelle il avait proclamé le « califat » de Daesh. La Russie avait affirmé, en juin, être sûre « à 100% » que le leader terroriste était mort. Le minaret de la mosquée a été dernièrement détruit, avant que les autorités irakiennes ont confirmé le succès de l’offensive menée dans la seconde ville du pays.