Ce mardi 21 février, la Fédération nationale de la Grande mosquée de Paris (FNGMP), « après concertation et débats entre ses membres », réitère dans un communiqué « sa décision de ne pas participer aux travaux de la Fondation de l’Islam de France et de son Conseil d’orientation. » Le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, semblait assez remonté au moment d’annoncer la nouvelle aux journalistes, ce mardi. Il estime en effet avoir été marginalisé pendant la période de mise en place de la Fondation. De plus, il accuse le gouvernement « d’ingérence directive dans la gestion du culte musulman » et regrette que la nouvelle Fondation n’ait pas fait l’objet « d’une concertation avec les musulmans de France. » Dalil Boubakeur va encore plus loin et parle d’une volonté de mettre l’Islam de France sous tutelle. Quelle crédibilité pour la Fondation de l’Islam de France? Va-t-elle connaître le même sort que la Fondation des œuvres de l’Islam, lancée par Dominique de Villepin, et qui n’avait jamais vu le jour ? Elle en prend en tout cas le chemin. Car le retrait, semble-t-il définitif, de la FNGMP enlève toute sa légitimité à la Fondation.