dimanche 7 décembre 2025
10.9 C
Paris

Déchéance de nationalité : le coup fatal pour François Hollande

Il a battu des records d’impopularité, mais il ne regrette rien, ou presque. Hier soir, François Hollande a annoncé qu’il ne se représenterait pas à sa propre succession en 2017. Dans un discours fort, le président de la République a déclaré n’avoir « qu’un seul regret », celui « d’avoir proposé la déchéance de nationalité. » François Hollande pensait que cette mesure « pouvait nous unir alors qu’elle nous a divisés. »  En mars, le président avait finalement dû abandonner cette idée de déchéance de nationalité après quatre mois de débats houleux. Un véritable « Waterloo politique », comme l’avait, à l’époque, appelé la presse. Cet épisode a sans doute été un tournant politique : l’aile gauche du Parti socialiste n’a que peu goûté à cette tentative d’imposer une mesure impopulaire.

Un président de gauche ne devrait pas dire ça

Cet électorat de gauche est, depuis, en rupture avec le président de la République. Au-delà des mesures économiques proposées par son gouvernement, c’est l’attitude présidentielle vis-à-vis de la communauté musulmane de France qui a choqué ces derniers mois. Notamment après la sortie du livre « Un président ne devrait pas dire ça… », dans lequel François Hollande déclarait qu’il y a « un problème avec l’Islam, c’est vrai. Nul n’en doute. » Là où la gauche avait une vraie carte à jouer en n’entrant pas dans le débat lancé par la droite sur les femmes musulmanes et le voile, François Hollande avait déclaré que « la femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain. » « Si on arrive à lui offrir les conditions pour son épanouissement, elle se libérera de son voile et deviendra une Française, tout en étant religieuse si elle veut l’être, capable de porter un idéal. Finalement, quel est le pari que l’on fait ? C’est que cette femme préférera la liberté à l’asservissement », avait alors déclaré le président. Ce qui avait profondément choqué. D’autant que sur l’immigration, il avait ajouté : « Je pense qu’il y a trop d’arrivées, d’immigration qui ne devrait pas être là. » Un président de gauche ne peut pas dire ça. François Hollande a créé, bien aidé par Manuel Valls, un véritable fossé au sein du PS entre les différentes tendance. Qu’il sera difficile de combler d’ici six mois.

Actualités en direct

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Pourquoi de nombreux musulmans hautement qualifiés choisissent-ils de quitter la France ?

L'étude "La France, tu l’aimes mais tu la quittes"...

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Les brèves

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Gaza : la censure de la vérité

La philosophe américaine Judith Butler ne participera pas aux conférences auxquelles elle était invitée, au centre Pompidou, après avoir rappelé que le Hamas était un mouvement de résistance.

Averroès et la solidarité des musulmans de France

En difficulté financière après la rupture de son contrat avec l'Etat, le lycée Averroès a obtenu plusieurs centaines de milliers d'euros de dons.

L’Allemagne récidive, après la Shoah

Le Nicaragua accuse l'Allemagne, devant la Cour internationale de justice, de faciliter le génocide perpétré par Israël à Gaza.

Editoriaux

Nos Categories