Du 3 au 5 février, le pape François sera accueilli aux Emirats arabes unis, à l’invitation du prince héritier d’Abu Dhabi, le Cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan. C’est la première fois qu’un pape se rendra dans un pays du Golfe. La rencontre interreligieuse prévue, portera sur le thème de la fraternité humaine.
« Les Emirats sont une terre qui cherche à être un modèle de coexistence, de fraternité humaine et de rencontre entre les divers civilisations et cultures », a déclaré dans un message vidéo aujourd’hui, le souverain pontife.
Il a estimé que cette visite permettrait « d’écrire une nouvelle page dans l’histoire des relations entre les religions ».
Le pape a également confié sa joie d’y retrouver « un ami et cher frère », le grand imam sunnite d’Al-Azhar, cheikh Ahmed al-Tayeb. Le pape lui avait déjà rendu visite en Egypte.
Depuis plusieurs années, le pape François a fait du dialogue avec l’islam une priorité. Dès le début de son pontificat en 2013, il s’est rapidement rendu dans des pays musulmans notamment en Jordanie et dans les territoires palestiniens.
En novembre 2014, il a ensuite rencontré Recep Tayyip Erdogan en Turquie, avant de faire une courte visite en Azerbaïdjan en 2016. En avril 2017, il a séjourné en Egypte. La même année, en décembre, le souverain pontife est aussi allé au Bangladesh et en Birmanie. Il y a demandé « pardon » aux réfugiés musulmans rohingyas pour leurs souffrances « dans l’indifférence du monde ».
En 2019, ses voyages en terres d’islam se poursuivent. Après son séjour aux Emirats arabes unis, le pape François sera ensuite accueilli les 30 et 31 mars au Maroc par le roi Mohammed VI. Il devrait notamment se rendre à l’institut royal de formation des imams et à l’institut Al Mowafaqa à Rabat, lieu de formation œcuménique pour catholiques et protestants, engagé dans un dialogue avec l’islam.
Ce n’est pas la première visite d’un souverain pontife au Maroc. Jean-Paul II s’était rendu dans le royaume en 1985 suite à une visite d’Hassan II à Rome en 1980. Mais les relations entre le Maroc et le Vatican se sont tendues lors des déclarations de Benoît XVI en 2006, qui avait affirmé que le Prophète n’avait apporté que « des choses mauvaises et inhumaines ». Depuis les relations se sont améliorées avec le nouveau pape.