Après n’avoir obtenu que 1,79 % des suffrages lors de la dernière présidentielle, le candidat de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, est bien décidé à battre ce score. Et pour ce faire, quoi de mieux que de parler du sujet favori des politiques, l’Islam ? Lors de son meeting à la Mutualité à Paris, l’homme de droite a réussi à réunir près de cinq-cents personnes. De quoi le galvaniser. C’est donc sans hésitation que le député de l’Essone a demandé « aux religions de s’adapter aux lois de la République. » Jusque là, rien d’exceptionnel. Sauf que l’homme politique a décidé d’utiliser un langage quasiment guerrier. Il y a, dit-il, « une civilisation à défendre. » Nicolas Dupont-Aignan estime qu’il faut « clarifier » certains points.
Des mosquées surveillées ou rien
Des points, Nicolas Dupont-Aignan en propose six dans « un contrat avec les imams », que ces derniers devront absolument signer pour espérer exercer leurs fonctions. Une proposition que le candidat porte depuis plusieurs semaines déjà.
Ces points, ce sont « l’interdiction des financements de l’étranger », le refus « d’obligation du voile », la « possibilité de renoncer à la religion », « l’égalité hommes-femmes » et « l’étourdissement des animaux avant l’abattage. » Un méli-mélo d’obligations que les imams ne pourront pas négocier si, par le plus grand des hasards, Nicolas Dupont-Aignan arrivait en tête à la présidentielle. « Si vous acceptez ces six points et que vous les respectez, on ouvre la mosquée et on la surveille ! Si vous les refusez, eh bien, c’est charter ! », a résumé le candidat à l’élection de 2017. « Combien de temps allez-vous voter pour ceux qui nous font souffrir, qui détruisent notre civilisation, nos valeurs, combien de temps allez-vous subir votre destin ? », a demandé Dupont-Aignan à ses partisans venus l’écouter.