Une « erreur funeste. » Lors de ses vœux aux représentants des six principaux cultes en France, le président de la République a estimé qu’il était néfaste, lorsque l’on parle de laïcité, de « parler du seul sujet de l’Islam. » Une nouvelle prise de distance avec les organisations et personnalités politiques — comme Manuel Valls — à qui il avait reproché le mois dernier la « radicalisation. »
Présent à l’Elysée, Ahmet Ogras, président du Conseil français du culte musulman, s’est félicité que le président de la République « rappelle que la laïcité ne doit pas souffrir d’adjectif » et qu’« elle doit être traitée séparément de la question de l’Islam pour éviter toute instrumentalisation visant à passionner les débats. »
Le Pst @EmmanuelMacron rappelle que la #laïcité de doit pas souffrir d’adjectif. De plus elle doit être traitée séparément de la question de l’islam pour éviter toute instrumentalisation visant à passionner les débats. #CFCM #CCMTF pic.twitter.com/7mgFG8INOW
— Ahmet OGRAS CFCM (@AhmetOGRAS_CFCM) January 4, 2018
Cependant, Emmanuel Macron n’a pas voulu occulter le sujet de l’organisation de l’Islam en France. Le président « nous conseille de ne pas faire la politique de la chaise vide et nous encourage à prendre nos responsabilités dans tous les débats de société tout en nous rappelant l’esprit de laïcité », a résumé le président du CFCM.
Emmanuel Macron a en effet plaidé pour « un travail sur la structuration de l’Islam en France, qui est la condition même pour que vous ne tombiez pas dans les rets des divisions de votre propre religion et de la crise qu’elle est en train de vivre sur le plan international. »