Des dizaines de jeunes hommes ont attaqué, le 16 mars, la résidence universitaire d’étudiants étrangers dans la ville d’Ahmedabad, dans l’État du Gujarat, en Inde. Leur faute : avoir organisé des prières musulmanes à l’occasion du ramadan.
Armés de bâtons et de pierres, les assaillants ont dégradé des véhicules et agressé les résidents, blessant cinq personnes. La police a procédé à cinq arrestations suite à cet incident.
« Nous ne pouvons pas survivre comme ça », déplore un étudiant africain, choqué par la scène, dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux.
Selon les informations, les étudiants, originaires notamment de pays africains et d’Afghanistan, célébraient le mois du jeûne dans l’enceinte de leur résidence, faute de mosquée sur le campus.
Cette agression a suscité une vive controverse en Inde, le ministère des Affaires étrangères indiquant être en contact avec le gouvernement de l’État du Gujarat.
Les images de cette attaque ont déclenché une « tempête politique », selon le journal indien Hindustan Times, dans un contexte de « radicalisation de masse » dans le pays.
Cette violente agression s’inscrit dans un climat de tensions interreligieuses en Inde, où les minorités musulmanes font régulièrement face à des actes d’hostilité de la part d’extrémistes hindous.