Le candidat travailliste avait pourtant rattrapé une partie de son retard à quelques heures de la présidentielle au Brésil, ce dimanche. Mais Fernando Haddad n’aura finalement pas fait illusion longtemps face au candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro, qui a été élu. Le « Trump tropical » a recueilli 55 % des suffrages et devient ainsi président. « Nous ne pouvons plus continuer à flirter avec le socialisme, le communisme, le populisme de gauche », a prévenu, dès sa victoire annoncée, le nouveau chef de l’Etat. Il y a, au Brésil, un petit goût de dictature qui flotte, Bolsonaro étant un nostalgique des années 70 au Brésil.
S’il a promis qu’il « défendra la Constitution, la démocratie, la liberté », Jair Bolsonaro a souvent laissé planer le doute avec des déclarations qui font peur. Mais cette promesse de démocratie, elle « n’est ni la promesse d’un parti, ni la parole vaine d’un homme, mais c’est un serment devant Dieu », a indiqué le président brésilien. De son côté, Haddad a refusé de féliciter son concurrent et estime que « les droits civiques, politiques, du travail et sociaux sont en jeu maintenant. » Il va falloir, pour l’opposition, travailler à son retour : « Nous avons la responsabilité de représenter une opposition qui place les intérêts de la Nation au-dessus de tout », a-t-il conclu