L’histoire pourrait être comique si elle ne montrait pas un incroyable dysfonctionnement. Il y a un an, en avril 2017, une jeune femme de 25 ans, fichée S, était arrêtée. Elle avait financé et hébergé, quelques mois plus tôt, un potentiel terroriste qui avait tenté de rallier la Syrie par deux fois. La jeune femme l’avait aidé en l’emmenant notamment à la gare.
Une histoire comme il en existe de nombreuses en France, les policiers ayant notamment trouvé des liens entre cette femme et plusieurs terroristes. Sauf que lors de la perquisition du domicile de la jeune femme, les enquêteurs sont tombés sur une liste contenant les noms de 2 626 agents du renseignement mais également sur de nombreux documents policiers confidentiels.
Certes, la liste date de 2008 et plusieurs policiers ont, depuis, quitté les services de renseignement. Mais elle contient aussi les noms d’agents toujours en activité. Des noms de policiers affectés à la Direction de la surveillance du territoire (DST) et aux Renseignements généraux (RG), au moment de la création de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), précise Le Point, qui révèle cette information.
En ce début de semaine, plusieurs interpellations ont eu lieu. Interrogée, la jeune femme aurait livré des informations sur l’assassinat de deux policiers à Magnanville en 2016, par Larossi Aballa.
Mais ce qui intéresse aujourd’hui, c’est de savoir d’où provient la liste détenue par la fichée S. Selon les informations du Point, elle aurait pu obtenir celle-ci chez une policière du syndicat Alliance, dont la fille était en contact avec la fameuse fichée S.