Le film, qui racontera l’histoire d’une famille de réfugiés qui a fui l’Afghanistan pour trouver refuge en Nouvelle-Zélande et se retrouve victime du carnage, sera produit par l’Egyptien Moez Masoud, selon le magazine américain.
« A Christchurch, le 15 mars, le monde entier a été témoin d’un crime contre l’Humanité sans nom », a-t-il déclaré à Variety, précisant que des membres de son équipe se trouvaient actuellement en Nouvelle-Zélande pour rencontrer des survivants et des familles de victimes.
« L’histoire que racontera +Hello brother+ n’est qu’une étape du processus de guérison, pour qu’un jour nous soyons tous en mesure de mieux nous comprendre les uns les autres et comprendre les causes profondes de la haine, du racisme, du suprémacisme et du terrorisme », a-t-il dit.
Le titre s’inspire de la formule de bienvenue lancés par un vieil homme afghan lorsqu’il a accueilli le tireur à la porte de la mosquée al-Noor, avant d’être abattu.
L’annonce de cette production a été faite à Cannes deux mois jour pour jour après le massacre.
Réagissant sur Facebook, la Muslim Association of Canterbury, qui représente les associations musulmanes de la région, a déclaré ne pas avoir été approchée à propos d’un projet de film sur le massacre.
« Nous ne pouvons pas arrêter ce type de projets si des cinéastes choisissent de s’y lancer, mais la Muslim Association of Canterbury considère la dignité et la vie privée de notre communauté comme primordiales », avance l’association.
Moez Masoud a co-écrit le script, produit par sa société Academia Pictures. En 2016, il avait produit « Clash » de Mohamed Diab, sur la chute du président égyptien islamiste Mohamed Mosri en 2013, un film alors présenté à Cannes en ouverture d’Un certain regard.