La France ne semble pas prête à accepter une quelconque invitation américaine pour l’inauguration de l’ambassade des Etats-Unis, qui sera transférée de Tel-Aviv à Jérusalem et qui devrait être officiellement ouverte dans quelques jours. Selon la journaliste Ariane Bonzon, il n’est « pas question que la France soit représentée le 14 mai à l’inauguration de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem. »
L’ancienne correspondante en Israël pour la Télévision suisse romande indique que, si Emmanuel Macron ne sera pas présent, aucune délégation n’est prévue : « Ni l’ambassadeur de France à Tel-Aviv, ni le consul général de France à Jérusalem ne s’y rendront », assure Ariane Bonzon, « de source très informée. »
Pas question que la #France soit représentée le 14 mai à l’inauguration de l’ambassade des #EtatsUnis à #Jérusalem. Ni l’ambassadeur de France à Tel Aviv ni le consul général de France à Jslm ne s’y rendront (de source très informée)
— Ariane Bonzon (@ArianeBonzon) May 4, 2018
Quelques jours avant l’annonce de Donald Trump de transférer son ambassade à Jérusalem, le président français avait affirmé sa « préoccupation. » Dans une communication, l’Elysée avait indiqué que le président français avait appelé son homologue américain : « Emmanuel Macron a rappelé que la question du statut de Jérusalem devra être réglée dans le cadre des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens, visant en particulier l’établissement de deux Etats vivant côte à côte en paix et en sécurité avec Jérusalem pour capitale. »
Lors du dîner du CRIF, en mars dernier, Emmanuel Macron avait critiqué la décision de Donald Trump. « Je pense qu’il n’a pas aidé à la résolution du conflit, à la situation, je ne pense même pas qu’il a aidé à l’amélioration de la situation sécuritaire », a-t-il indiqué, parlant de « véritable erreur. »
Quand le Président Trump a annoncé de façon unilatérale la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël il n’a pas aidé à la résolution du conflit. Si la France suivait cette voie, elle perdrait le rôle de facilitateur, qui est le seul utile pour la région.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 7 mars 2018