Ce n’est un secret pour personne : les discriminations à l’emploi sont nombreuses en France. Mais même une fois embauchés, les Français ne sont pas tous logés à la même enseigne. Il y a sept ans déjà, une étude déplorait que les immigrés et enfants d’immigrés bénéficient de salaires inférieurs de 10 % par rapport aux salaires de personnes d’origine française. Les étrangers et les personnes d’origine étrangère ne sont pas les seuls à pâtir de ces disparités salariales. En effet, il existe également toujours une grande différence entre les salaires des hommes et ceux des femmes. Selon l’Insee, qui vient de publier sa revue annuelle sur l’emploi, le chômage et les revenus du travail, les femmes gagnent en moyenne encore 14,4 % de moins que les hommes. Certes, l’Insee tente d’expliquer que les femmes valorisent moins bien leur expérience professionnelle que les hommes et qu’elles ne sont donc pas tant que cela discriminées. Une tentative d’explication un peu légère : l’an dernier, l’Observatoire des discriminations expliquait de son côté que, « tous temps de travail confondus, les hommes gagnent 23 % de plus que les femmes » et que « près de 11 % des écarts de salaires entre les deux sexes sont inexpliqués et relèvent d’une discrimination ‘pure’. » L’Observatoire ajoutait alors que, « plus on progresse dans l’échelle des salaires, plus l’écart entre les femmes et les hommes est important. » L’Insee, dans son nouveau rapport, se félicite de la baisse des disparités salariales entre femmes et hommes. Mais on est encore très, très loin de l’égalité. C’est un fait : pour trouver un travail et pour être mieux payé que les autres, mieux vaut donc être… un homme blanc !