Ce samedi, lors de son discours d’investiture devant les élus et les responsables de sa formation des Républicains, François Fillon a rappelé qu’il désirait mettre en place « un strict contrôle administratif du culte musulman, tant que son ancrage dans la République ne sera pas pleinement achevé. »
Je veux un strict contrôle administratif du culte musulman, tant que son ancrage dans la République ne sera pas pleinement achevé.
— François Fillon (@FrancoisFillon) 14 janvier 2017
Une proposition que le candidat de la droite avait déjà faite mi-septembre. Alors interrogé par l’hebdomadaire Familles chrétiennes, il avait alors détaillé ce « concept daté », rappelant ce qu’il pense depuis longtemps : « Il faut nommer les choses. Il y a un problème de radicalisation de l’Islam qui est lié à des questions historiques. En France, l’Islam n’a pas connu le travail par lequel sont passés le catholicisme, le protestantisme ou le judaïsme. » Par un contrôle du culte musulman, François Fillon entendait alors « contrôler administrativement les ouvertures de mosquées, vérifier que les prêches sont faits en français, interdire les financements étrangers et dissoudre toutes les associations qui se réclament du salafisme, du wahhabisme ou des Frères musulmans. » Lors de son discours de samedi, François Fillon a donc plaidé en faveur d’« un contrôle administratif du culte musulman, comme on a exercé pendant des années un contrôle sur la religion catholique, sur la religion juive, pour les forcer à accepter les lois de la République. » « Il faut la même chose », a insisté le prétendant à la fonction présidentielle. Avant de désavouer le Conseil français du culte musulman (CFCM) : il faudra, selon François Fillon, mettre en place une « autorité pour gérer le culte musulman. Une autorité légitime et non contrôlée par l’extérieur. Une organisation du culte musulman qui n’est pas le CFCM. »