Le nouveau Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a nommé pour la première fois un gouvernement paritaire et représentant toutes les origines et religions de la population de son pays.
Il est jeune et dynamique. Mais surtout, dans la bouche de Justin Trudeau, le nouveau Premier ministre canadien, les mots « parité » et « diversité » ne sont pas que des concepts flous servis réchauffés pendant une quelconque campagne avant des élections. L’homme vient en effet de composer un gouvernement étonnant, mais qui correspond à la société dans laquelle il vit. Un gouvernement qui est, selon les mots de Justin Trudeau, « le reflet du Canada dans sa magnifique diversité. »
Des ministres d’origines et confessions diverses
Jugez plutôt : 15 femmes ministres sur les 30 ministres que compte le gouvernement. Question parité, on ne pouvait pas faire mieux. Mais ce n’est pas tout… Justin Trudeau a nommé pour la première fois une Autochtone comme ministre de la Justice. Celle-ci lancera certainement une commission d’enquête inédite sur les disparitions inexpliquées de plus d’un millier de femmes autochtones depuis 35 ans. Un geste symbolique qui montre l’ouverture du Premier ministre vers une minorité souvent délaissée.
Et pour être représentatif de toute la population canadienne, Justin Trudeau a nommé deux ministres ayant un handicap, une femme afghane qui n’est arrivée au Canada qu’en 1996 après avoir fui les Talibans, un homme d’origine indienne et même un sikh. Turban sur la tête, la photo de l’homme fait le tour des réseaux sociaux… Car qui pourrait imaginer une femme voilée ou un enturbanné à la tête d’un ministère en France ? Si ces nominations peuvent être considérées comme un acte de communication, force est de constater qu’elles font avancer les mentalités. On est bien loin des Fabius et compagnie.
Justin Trudeau place le gouvernement canadien sous le signe de la parité et de la diversité (ici)