« Quiconque veut aller au temple pourra le faire sans obstacle. » La déclaration du chef de la police Manoj Abraham est sans appel. Il est d’ailleurs soutenu par le chef du gouvernement du Kerala, Pinarayi Vijayan, qui assure que « la fermeté sera de mise contre toute personne qui empêche des croyants d’aller à Sabarimala. » De nombreux temps hindous, en Inde, sont autorisés aux femmes. Mais certains résistent encore à la mixité. Celui d’Ayyappa, à Sabarimala, est désormais ouvert aux hindoues.
La Cour suprême indienne vient en effet d’annuler l’interdiction faite aux femmes de se rendre dans ce temple. Mais le 17 octobre dernier, des fidèles en colère ont protesté devant le temple et tenté d’empêcher physiquement les femmes de pénétrer dans l’enceinte. Perché au sommet d’une colline, ce temple peut légalement accueillir des femmes de 10 à 50 ans.
La fin d’un interdit vieux de plusieurs siècles. Et qui provoque l’ire des traditionnalistes. Plusieurs personnes ont été arrêtées par la police, qui a dû disperser les récalcitrants postés en bas de la colline et bloquant les bus de fidèles.
En 2016, un autre temps avait également été visé par la justice, celui de Shani Shingnapur au Maharashtra. La Cour avait demandé que les femmes y soient acceptées, tout comme au mausolée et à la mosquée Haji Ali Dargah de Bombay.