Mardi dernier, les deux hommes qui étaient accusés d’avoir incendié la mosquée de Mezzavia un an et demi auparavant ont écopé de peines de deux ans et trente mois de prison, sans mandat de dépôt précise France 3 Corse. En avril 2016, la mosquée de Mezzavia, où siège une association de solidarité entre personnes d’origine maghrébine, avait pris feu. Au mois de juin suivant, trois hommes avaient été interpelés.
Le ministre de l’Intérieur de l’époque, après avoir fait part de sa « solidarité aux musulmans de Corse », avait indiqué que cet acte devait être sévèrement puni : « Si l’origine criminelle est confirmée, elle donnera lieu à la recherche active des auteurs, qui devront répondre de cet acte inacceptable devant la justice. Le ministre de l’Intérieur rappelle la détermination du gouvernement à assurer la protection de tous les lieux de culte, et à assurer la liberté de culte partout sur le territoire. »
Plus d’un an après les faits, Frédéric Baglioni et Marouen Horchani ont donc écopé de peines de prison allant jusqu’à trente mois, après avoir mis le feu au lieu de culte mais aussi volé les dons que l’association avait récoltés pour les nécessiteux. Les avocats des deux accusés ont écarté l’acte islamophobe et déclaré que les individus avaient agi à cause de « la misère » dans laquelle ils étaient plongés.
L’avocate de la partie civile reste sur sa faim. A France 3 Corse, elle dit qu’elle espérait « des excuses des deux prévenus. » Mais ces excuses ne sont jamais arrivées. « En tout état de cause, la vérité est sortie, la culpabilité est assurée et le calme et la sérénité peuvent désormais revenir », indique la juriste.