« J’aimerais faire la démonstration que l’Islam, grande religion dans le monde et deuxième religion de France, est fondamentalement compatible avec la République. » C’est avec cette phrase, mettant en doute les fondements de l’Islam, que Manuel Valls a (une nouvelle fois) fait polémique ce mercredi 13 avril dans une interview à Libération dans laquelle il montre, à un an de l’élection présidentielle, son obsession envers l’Islam. Outre cette phrase, Manuel Valls propose d’interdire le voile — et non pas les signes religieux quels qu’ils soient — à l’université.
Mohammed Chirani, consultant en prévention de la radicalisation qui avait fait le buzz en s’adressant à Daesh en novembre dernier suite aux attentats de Paris, a voulu répondre au Premier ministre. Concernant la compatibilité de l’Islam avec la République, il répond oui. « C’est une évidence, ça va de soi ! », a-t-il affirmé à Europe 1. S’il concède que, « quand en novembre il y a des attaques faisant 130 morts, se revendiquant, prenant en otage des musulmans en disant que ça a été fait de manière conforme à l’Islam, ça peut introduire des doutes dans l’opinion », il assure être « pris en otage par une idéologie radicale. » « Une minorité agissante a fait de l’Islam un moyen de régler ses comptes identitaires avec l’Occident », explique-t-il.
Daesh se réclame du salafisme-wahhabisme
« Et ce n’est pas l’Islam, tient à préciser Mohammed Chirani, mais une idéologie apparue dans le monde musulman qui malheureusement fait beaucoup de dégâts. (…) Quand on parle de salafisme il y a deux volets, le salafisme quiétiste non-violent, et le salafisme-wahhabisme violent dont se réclame Daesh », poursuit le consultant, rappelant que « la majorité des salafistes en France ne sont pas violents », mais que « le salafisme-wahhabisme est incompatible avec le vivre-ensemble et les valeurs de la République. Tous les problèmes que l’on a dans l’espace public viennent de cette idéologie qui a fait de l’apparence, d’un code de conduite avec beaucoup d’interdits le cœur de la religion. » Ce wahhabisme, c’est lequel avec Manuel Valls négocie lorsqu’il se rend en Arabie Saoudite. Il serait donc plus logique de se demander si Manuel Valls est, lui, compatible avec son poste de Premier ministre d’une République.