A une année de l’élection présidentielle, François Hollande était sur le plateau de « Dialogues citoyens », hier soir, en direct sur France 2. L’occasion de répondre aux questions que se posent les Français.
David Pujadas, Léa Salamé et Karim Rissouli ont questionné le président de la République à propos du terrorisme, de la loi El Khomri ou encore du nucléaire. De l’intervention de Hollande, on ne retiendra pas grand-chose d’exceptionnel. Le président était hier dans la position d’un accusé qui a promis de nombreuses choses, et qui après quatre ans d’activité, n’aura jamais réussi à convaincre.
Pas d’interdiction du voile à l’université
S’il faut finalement retenir une chose, c’est que le président a retoqué son Premier ministre à propos de l’interdiction du voile à l’université. Une idée lancée par Manuel Valls mercredi dernier. Concernant la volonté du Premier ministre d’interdire le port du foulard dans les universités, François Hollande a répondu fermement : « Non, il n’y aura pas d’interdiction du voile à l’université qui est un lieu de liberté avec des règles qui ont toujours été celles de la liberté politique, syndicale et religieuse. » Hollande contredit Manuel Valls qui avait lancé cette proposition dans les colonnes de Libération.
Concernant plus généralement le voile, qui est selon Manuel Valls un « asservissement de la femme », François Hollande a tenu à apporter un peu de nuance. « Ça dépend comment il est porté dans l’espace public », a-t-il expliqué. « Dans l’espace public, vous savez que dans la rue, vous pouvez avoir un voile (mais) il n’est pas autorisé pour un fonctionnaire, il n’est pas accepté dans un hôpital (pour les personnels soignants) et il n’est pas acceptable non plus dans les établissements scolaires », a ajouté le président de la République, qui a rappelé sa définition de la laïcité : « On voit bien qu’entre une liberté religieuse qui doit être respectée — parce qu’en France, la laïcité c’est le respect des croyances — et le signe ostentatoire, provocateur, que peut avoir l’habit d’une femme (…), alors là nous devons montrer la plus ferme résistance. »