Le vainqueur de la Coupe de Gaza –cette année, le club Khadamat Rafah– devait affronter celui de la Coupe de Cisjordanie –le Balata FC– pour un match retour. Le gagnant doit repartir avec la Coupe de Palestine.
Le premier match dimanche, dans la bande de Gaza, s’était soldé par un 1-1.
En vue du match retour, qui devait avoir lieu mercredi soir près de Naplouse, en Cisjordanie occupée, l’équipe de Gaza a sollicité auprès des autorités israéliennes l’autorisation de voyager pour 35 personnes.
Seules quatre autorisations ont été accordées, dont trois pour des responsables du club, a expliqué à l’AFP Susan Shalabi, vice-présidente de l’Association palestinienne de football.
« Les Israéliens sont intransigeants sur leur refus », a-t-elle regretté, précisant qu’ils avaient invoqué des motifs sécuritaires, sans plus de détails.
Le Cogat, organe israélien relevant du ministère de la Défense chargé de délivrer ces permis, a déclaré avoir reçu une demande le 16 juin pour les 35 membres de l’équipe de football gazaouie.
« Bien que la demande n’ait pas été faite dans les temps, rendant normalement impossible un traitement approprié conformément aux directives appliquées, elle a été soigneusement examinée », a déclaré l’organisme dans un communiqué.
Le tournoi est coutumier de ce genre de difficultés, Israël imposant un strict blocus maritime, aérien et terrestre à la bande de Gaza contrôlée par son ennemi, le mouvement islamiste du Hamas.
La Coupe de Palestine n’a pas pu être jouée pendant quinze ans, principalement en raison de permis non délivrés par les autorités israéliennes. Elle a repris en 2015, après intervention de la FIFA.
Mais depuis, les Palestiniens accusent la FIFA de ne pas appliquer les règles qu’elle fixe, notamment après sa décision de ne pas entamer d’action contre Israël à propos de ses clubs situés dans les colonies en Cisjordanie.
La Cisjordanie est un territoire palestinien occupé depuis 1967 par les Israéliens. Les colonies israéliennes qui y sont installées sont illégales au regard du droit international.
« La manière dont la FIFA agit avec les Israéliens les encourage à l’impunité », a accusé Mme Shalabi.