À l’initiative de l’Algérie, un projet de résolution exigeant un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza a été présenté. Cependant, les États-Unis ont menacé de bloquer ce projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Cette initiative fait suite à la décision de la Cour internationale de justice fin janvier, appelant Israël à empêcher tout acte éventuel de génocide à Gaza. Après des semaines de discussions, un vote est prévu pour mardi matin, selon plusieurs sources diplomatiques.
En décembre dernier, Washington avait déjà posé son veto au Conseil de sécurité lors du vote sur le cinquième projet de résolution depuis le début de la guerre.
De quoi se poser des questions sur la volonté réelle des USA : « Les Etats-Unis jouent à plein leur rôle d’allié stratégique et de protecteur d’Israël », résumait en fin d’année Le Monde. Alors que l’ONU voudrait un « cessez-le-feu immédiat », le Royaume-Uni s’était abstenu. Les Etats-Unis s’étaient opposés à « un cessez-le-feu humanitaire immédiat ».
Washington en était alors à son 35e veto depuis 1970 sur la question israélienne. Au Conseil de sécurité de l’ONU, Tel-Aviv sait donc qu’il peut compter sur les Etats-Unis, allié devant l’éternel, pour poursuivre en toute impunité ses incursions en Palestine occupée. Ce mardi, Washington ne devrait pas déroger à la règle en s’opposant à la proposition algérienne.