Israël a été officiellement privé de son statut d’observateur au sein de l’Union africaine, marquant ainsi une fin définitive à une décennie d’efforts diplomatiques visant à établir une relation avec l’organisation panafricaine. Cette décision intervient un an après qu’une délégation israélienne a été expulsée sans ménagement de l’Assemblée générale de l’UA lors du précédent sommet, en février 2023. L’Afrique du Sud et l’Algérie, à l’origine de cette expulsion, ont longtemps contesté la présence d’Israël en tant que membre observateur au sein de l’UA.
Suite au massacre dans la bande de Gaza, la question de l’accréditation d’Israël a été définitivement tranchée. L’Union africaine a suspendu son statut d’observateur et Tel Aviv n’a pas été invité au sommet. Cette exclusion marque une rupture nette dans les relations entre Israël et l’UA.
Parallèlement, l’Union africaine a chaleureusement accueilli le premier ministre de l’Autorité palestinienne, Mohammad Shtayyeh, qui a reçu des applaudissements nourris des chefs d’État africains. Ces derniers ont vivement condamné l’offensive israélienne à Gaza, qualifiée de violation flagrante du droit humanitaire international par le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, qui accuse Israël de vouloir « exterminer » les habitants de Gaza.
La décision de la Cour internationale de justice (CIJ) contre Israël a également été célébrée à l’UA. Le président comorien, Azali Assoumani, a exprimé sa gratitude envers l’Afrique du Sud pour avoir porté plainte devant la CIJ, dénonçant « le génocide qu’Israël est en train de commettre sous nos yeux ».