« J’appliquerai la souveraineté (israélienne) sans faire de distinction entre les (plus grands) blocs de colonies et les colonies isolées », a dit M. Netanyahu dans un entretien à la chaîne de télévision israélienne 12.
Les colonies installées sur les territoires palestiniens occupés par Israël depuis 1967 sont illégales au regard du droit international et une grande partie de la communauté internationale voit en elles un obstacle majeur à la paix.
Leur annexion par Israël pourrait sonner le glas de la solution dite à deux Etats, c’est-à-dire la création d’un Etat palestinien qui coexisterait avec Israël.
A trois jours des législatives, les propos du Premier ministre israélien semblent être un appel du pied aux électeurs de droite qui ne croient pas en la faisabilité de cette solution.
M. Netanyahu avait affirmé vendredi avoir dit au président américain Donald Trump qu’Israël refuserait, dans le cadre d’un futur plan de paix avec les Palestiniens, de faire partir « ne serait-ce qu’une personne » des colonies en Cisjordanie occupée.
« J’ai dit (à Donald Trump) qu’il ne devrait pas y avoir le retrait ne serait-ce que d’une seule colonie » mentionné dans ce plan, avait-il dit à la chaîne de télévision israélienne 13.
Il a cependant dit douter que cela serait préconisé par le plan de paix américain qui doit être proposé dans la foulée des législatives.
« Et si (le plan propose le retrait des colonies), alors Israël n’y souscrira pas », avait-il prévenu.
Plus de 400.000 Israéliens vivent dans des colonies en Cisjordanie occupée, tandis que 200.000 autres habitent à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé et annexé par Israël.
« Le maintien du contrôle (israélien) sur tout le territoire à l’ouest du (fleuve) Jourdain » est une autre condition israélienne avant la mise en place de tout plan de paix initié par les Américains, selon M. Netanyahu.
M. Netanyahu se targue régulièrement d’être proche du président américain, tandis que le président palestinien Mahmoud Abbas a lui coupé ses relations avec Washington après la reconnaissance américaine fin 2017 de Jérusalem comme capitale d’Israël.
Les Palestiniens affirment que l’administration Trump penche en faveur d’Israël, ce qui discrédite selon eux les Etats-Unis dans leur rôle historique de médiateur.
Les efforts pour une paix israélo-palestinienne sont à l’arrêt depuis l’échec de l’administration Obama en 2014.