Depuis plusieurs mois, le Japon développe le tourisme halal. Pour aider les professionnels du tourisme, les autorités demandent aux arrivants de remplir un questionnaire détaillé.
Là où certains pays voient les musulmans comme des envahisseurs, le pays du Soleil levant voit lui une manne financière pour son secteur du tourisme. Là où certains maires français demandent à pouvoir ficher les musulmans pour monter les citoyens les uns contre les autres, les Nippons en sont, eux, à mettre en place un fichage ethnique dans le but d’accueillir au mieux ses touristes.
Créer une base de données pour les hôteliers
Car c’est de cela qu’il s’agit. En voulant axer sa stratégie touristique sur l’omotenashi – comprenez « hospitalité » en japonais –, le pays et devenu « muslim friendly. » Preuve en est, lorsque le pays annonce qu’il se met au halal pour les Jeux olympique de 2020. Preuve en est également lorsque l’aéroport de Kansai propose une salle de prières, des plats halal et des boissons sans alcool dans les magasins de l’aéroport.
Pour mieux connaître leurs touristes musulmans, les autorités japonaises font remplir, à l’arrivée sur le territoire, un formulaire sur un petit ordinateur ou via une application smartphone. Objectif : connaître la langue, la religion et les habitudes des arrivants pour pouvoir sélectionner des restaurants et des hôtels adaptés aux habitudes de ces touristes. Cela permet aux professionnels de créer « une base de données qui permettra aux professionnels du tourisme de mieux répondre aux attentes de leurs clients étrangers. »
Un sens de l’accueil qui dénote avec l’Europe. Il faut dire que le Japon s’est fixé l’objectif de doubler le nombre de touristes musulmans d’ici 2020. Le pays y voit une manne financière. Bien loin des clichés habituels…
Le Japon veut améliorer son hospitalité pour faciliter le séjour des touristes étrangers (ici)