Le conseil du Waqf, en charge des biens musulmans, a dénoncé dans un communiqué hier « les attaques des forces d’occupation envers les institutions religieuses et nationales dans la ville sainte de Jérusalem ».
Il a déploré l’arrestation du « cheikh Abdel Azim Salhab, directeur du conseil du Waqf à Jérusalem et de plusieurs responsables et employés du Waqf ou rattachés à celui-ci ».
Le cheikh Abdel Azim Salhab a été arrêté puis relâché mais son avocat a fait savoir à l’AFP que son client avait été interdit de se rendre à l’esplanade des Mosquées pendant sept jours.
Son arrestation a entraîné une condamnation du ministère jordanien des Affaires religieuses dont dépend le Waqf de Jérusalem.
Israël « jouait avec le feu » avec ces arrestations, a ainsi affirmé le ministre des Affaires religieuses jordanien Abdul Nasser Abu al-Basal, tandis que le ministère jordanien des Affaires étrangères a annoncé vouloir déposer une protestation officielle.
Les forces de l’ordre israéliennes ont arrêté vendredi 60 personnes pour éviter des troubles autour de la très sensible esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, théâtre d’incidents entre fidèles musulmans et policiers israéliens ces derniers jours.
Ces personnes sont soupçonnées par la police d’avoir cherché à inciter à la violence les fidèles après la grande prière musulmane du vendredi. Une partie d’entre elles ont été libérées, « mais se sont vu interdire de s’approcher du site », a précisé à l’AFP le porte-parole de la police Miky Rosenfeld.
Les incidents de ces derniers jours semblent avoir été provoqués après la pose, par les autorités israéliennes et dans l’enceinte de l’esplanade, d’un cadenas sur une porte donnant accès à des bureaux. Ces bureaux sont fermés sur ordre de la justice israélienne depuis 2003, affirme la police. Des dignitaires musulmans sont entrés dans les lieux pour prier vendredi, a constaté l’AFP.
Des heurts ont opposé les forces israéliennes aux Palestiniens qui cherchaient à arracher le cadenas. Le Conseil du Waqf a affirmé qu’il continuera à ouvrir ces locaux pour la prière.