Après l’assassinat du père Hamel, plusieurs prêtres appellent les catholiques français à jeûner ce vendredi.
« Prendre la mesure des temps que nous vivons. » Voilà résumé, en une phrase, le message que veulent faire passer les catholiques de France en jeûnant ce vendredi 29 juillet. Suite à l’assassinat du père Hamel en ce début de semaine, à Saint-Etienne-du-Rouvray, l’archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France (CEF), Monseigneur Georges Pontier, a appelé les catholiques à se priver de nourriture toute la journée et de réserver « un temps notable à la prière ». Car, explique la CEF, « la prière et le jeûne sont les deux principaux leviers spirituels pour s’adresser à Dieu ». « Quand je crée de l’espace en moi, j’y redécouvre la place des autres et surtout, la place de l’Autre, Dieu », résume ainsi le père Amar, prêtre du diocèse de Versailles.
Le jeûne, un acte universel
« Jeûner, c’est s’en remettre à la puissance de Dieu, demander son aide et se réenraciner en lui », explique le père Rougé, ancien responsable du service pastoral d’études politiques, qui affirme que « l’assassinat du père Hamel est une blessure profonde, une blessure symbolique considérable pour toute la communauté catholique ». Le curé appelle à une réaction non violente, mais vigoureuse : « Face à la barbarie, notre fidélité au Christ nous impose une réaction pacifique. Mais elle ne doit pas être mollassonne », résume le prêtre pour qui « cette réaction pacifique et forte passe par le jeûne, car il permet un véritable réenracinement spirituel ». Pour le père Amar, le jeûne est tout simplement « un acte assez universel, que l’on retrouve dans les autres religion ». Et donc « une marque d’affection, de soutien et de solidarité ».