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Khalifa Haftar : l’homme de la situation pour pacifier la Libye ?

Disparition de toute structure étatique, dégradation de la situation économique et sécuritaire, situation humanitaire désastreuse… Six ans après l’intervention de la communauté internationale, la Libye est au bord du chaos. Et au moment où Donald Trump a investi la Maison-Blanche, on se remet à parler de la Libye. En effet, ce pays représente un véritable enjeu pour les Américains, mais également pour les Russes. Ces derniers ont décidé de soutenir le maréchal Haftar. Et si ce militaire était l’homme de la situation ? Khalifa Haftar est un ancien officier et camarade de Khadafi, qu’il a côtoyé lors de la révolution verte. Mais le Guide l’a lâché lors de sa capture en pleine guerre libyo-tchadienne, entre 1978 et 1987. A l’époque, les Américains parviennent à l’extrader et lui offrent l’asile politique. En 2011, après plus de deux décennies d’exil, il revient en Libye pour soutenir l’insurrection. En 2015, Haftar est nommé à la tête de l’armée de l’autorité de Tobrouk, la seule reconnue par la communauté internationale car issue des dernières élections.

Haftar demande de l’aide à Moscou

Homme de la situation ou pas, certains Libyens exaspérés par l’anarchie qui règne dans leur pays soutiennent son action et espèrent un jour pouvoir reprendre une vie « normale. » Mais Haftar représente aujourd’hui un enjeu stratégique au niveau international. Soutenu par Moscou, il pourrait permettre un retour de la Russie en Méditerranée. En soutenant Haftar, opposant au gouvernement de Tripoli, le Kremlin confirme son intention de s’imposer dans le monde arabe. Deux mois après la prise de contrôle du « croissant pétrolier » où transite la moitié du pétrole exporté, Haftar a été reçu à Moscou et y a rencontré des hauts responsables du ministère de la Défense. Le maréchal a demandé une assistance technique et une maintenance de l’armement. Grand ami de la Russie, ses positions face au terrorisme et son obsession pour la sécurité font de lui l’homme idéal pour les défendre les intérêts de Vladimir Poutine en Libye, notamment dans le domaine militaire.

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