Le marché mondial a tout à gagner en développant la finance islamique. Certains l’ont compris. Si bien que le FMI a mis son nez dans un secteur qui pourrait, en France, représenter 100 milliards d’euros.
Mais voilà, la France, justement, accuse un retard dans la finance islamique, en comparaison du Luxembourg ou du Royaume-Uni, où le Sukuk séduit de plus en plus. Mais une société vient de se lancer dans le domaine : NoorAssur a en effet créé sa première agence, en région parisienne. C’est à Chelles que cette société, déjà présente sur internet depuis trois ans, s’est installée. Et le succès fulgurant de NoorAssur prouve bien que la finance islamique a de beaux jours devant elle dans l’Hexagone.
Des clients pas forcément musulmans
En effet, avec 8 millions d’euros d’épargne collectés et 3 000 clients – dont 150 entreprises environ –, NoorAssur revendique une réussite rapide. Pour le moment, NoorAssur propose simplement à ses clients de « souscrire à des solutions d’épargne et d’assurance, comme une assurance-vie. » Ou encore des produits spécifiques comme une assurance rapatriement en cas de pèlerinage à La Mecque et même une assurance de responsabilité civile professionnelle « spécial mosquée. »
Chelles : Ouverture d’une agence de finance islamique qui respecte la charia… http://t.co/apPfGes9so
— Novopress (@novopress) September 1, 2015
Il ne s’agit donc pas d’une banque traditionnelle. Mais le succès de NoorAssur pourrait enfin amener les établissements bancaires œuvrant dans le secteur de la finance islamique à s’intéresser un peu plus au marché français. Avec entre 6 et 8 millions de musulmans, la communauté musulmane française est un vrai vivier pour les établissements de la finance islamique. Un secteur qui pourrait bien être générateur de cash et d’emplois. Surtout s’il se développe au-delà des frontières de l’Islam. NoorAssur assure d’ailleurs que 15 % de ses clients « ne sont pas de confession musulmane. » A méditer !
La première « banque » islamique a ouvert (ici)