Les incidents liés à l’islamophobie ne cessent de se multiplier dans le monde. Les femmes sont plus exposées à cette discrimination que les hommes, selon les dernières études.
Le Collectif contre l’islamophobie en Belgique (CCIB) vient de publier une étude traitant les cas d’islamophobie . Comme au Royaume-Uni, les statistiques belges révèlent que 90 % des dossiers de discriminations déposés par les femmes auprès du Centre interfédéral pour l’égalité des chances (Unia) se basent sur la « conviction religieuse ou philosophique » concernant les musulmans. Selon 7 sur 7. Le CCIB demande l’application de la législation antidiscrimination « pour favoriser l’inclusion des femmes musulmanes particulièrement dans l’emploi et l’enseignement supérieur. »
En France, 74 % des victimes sont des femmes
La réalité française ne diffère pas trop de celle qu’on observe en Belgique. En effet, le rapport annuel du Conseil contre l’islamophobie en France (CCIF) indique qu’en 2015, la France a enregistré 905 actes islamophobes dont 55 agressions physiques et 588 cas de discriminations dont 64 % enregistrés dans les institutions et services publics. Les victimes sont en majorité des femmes, avec un taux de 74 % des cas enregistrés en 2015.
Quant aux lieux des agressions, l’école est malheureusement devenue le premier endroit où sont perpétrés les actes islamophobes, et plus particulièrement depuis un an. « Notre rapport de 2016 fait également état de la recrudescence fulgurante des actes islamophobes suite aux deux vagues d’attentat en 2015 et de l’absence de mesures gouvernementales pour l’endiguer », indique le CCIF dans un communiqué, qui veut également dénoncer « les dérives de l’état d’urgence. »