Le député LR Eric Ciotti est en voyage en Israël, où il prend conseil en matière de lutte antiterroriste. Se dirige-t-on vers une israélisation de la sécurité en France ?
Au moment où plusieurs dirigeants politiques se posent la question d’une « israélisation » de la sécurité en France et après l’attaque de Nice au soir du 14 juillet, Eric Ciotti, député, président du département des Alpes-Maritimes et secrétaire général adjoint des Républicains, s’est rendu en Israël pour « trouver d’autres solutions de lutte contre le terrorisme », indique le politique dans un tweet. Accompagné de Guillaume Larrivé, député de l’Yonne et porte-parole du parti de Nicolas Sarkozy, Eric Ciotti espère trouver, en Israël, des réponses à la lutte antiterroriste française. « Il s’agit de regarder ce qu’ils font en matière de contrôles à l’aéroport, d’organisation des secours, de renseignement, de mobilisation citoyenne », résume le président de département.
Israël, « un exemple en matière de lutte contre le terrorisme » selon Ciotti
Le député Les Républicains estimait, après l’attaque de Nice, qu’« Israël est un exemple en matière de lutte contre le terrorisme » et que « la France, qui a les mêmes ennemis, doit s’en inspirer. » Soutenu par ses camarades LR — comme Franck Keller, conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine, qui se félicite que « certains députés comprennent enfin qu’il faut s’inspirer d’Israël » —, Eric Ciotti pourrait donc revenir avec, dans sa valise, quelques idées pour lutter contre le terrorisme, parmi lesquelles des portiques de sécurité aux portes des centres commerciaux, des barrières devant les terrasses et passages piétons ou encore la possibilité pour les services de sécurité d’accéder aux courriers électroniques des touristes.
Eric Ciotti ne cesse, depuis son arrivée sur le sol de l’Etat sioniste, de vanter les mérites de la sécurité à l’israélienne : « En 15 ans, le nombre de victimes du terrorisme a été divisé par 10 en Israël et plusieurs milliers d’attentats sont évités par an », estime-t-il, s’extasiant devant « un centre de rétention administrative israélien. » Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice, lui a rétorqué que, dans ces centres, les informations justifiant la détention n’était « communiquées ni au détenu ni à son avocat. » Récemment, le maire Les Républicains de Cannes, David Lisnard, s’était lui aussi pris de passion pour la sécurisation à l’israélienne : il avait fait appel à un général réserviste de l’armée israélienne pour, écrit BFMTV, « renforcer le dispositif de sécurité mis en place pendant le Festival de Cannes. »