Son « dernier combat politique », c’était l’élection d’Emmanuel Macron, avait-elle déclaré. De ce côté-là, la mission semble remplie pour Bariza Khiari, déléguée nationale d’En Marche ! La sénatrice de Paris assure qu’elle ne veut pas être ministre dans le gouvernement d’Edouard Philippe, qui devrait être annoncé dans la journée. Mais d’ores et déjà, elle pose sa patte sur les projets de la majorité présidentielle à venir. Et elle se verrait bien en initiatrice d’une refonte de l’Islam en France. Bariza Khiari estime en effet qu’il faut aujourd’hui « structurer l’Islam de France. » Avant de dire comment, la sénatrice a déjà une idée du mal qui ronge la communauté dans l’Hexagone. « Il y a trop de gens à la tête de l’Islam de France qui sont en allégeance avec les pays d’origine. Cela pouvait être valable du temps où c’étaient des immigrés, où il y avait le mythe du retour au pays. Aujourd’hui, les musulmans sont installés dans le pays, et il faut, comme la communauté juive, des choses complètement indépendantes », indique celle qui est née en Algérie et qui a été nommée à la présidence de l’Institut des cultures d’Islam il y a tout juste un an. Bariza Khiari veut que « les jeunes issus de l’immigration, nés en France » prennent en main les choses. Elle en profite pour égratigner la Fondation lancée avec, à sa tête, Jean-Pierre Chevènement. Cette nomination envoie, selon la déléguée nationale du mouvement d’Emmanuel Macron, un mauvais signal selon lequel il n’y aurait pas de musulman « capable d’assumer cette fonction. »